Histoire
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Découvert à la fin du XIXème siècle, le site a connu d'intenses fouilles archéologiques qui ont amené l'Etat français à reconnaître sa qualité et son intérêt national.
L’abbé Alexandre Ginies (1805-1885) est le premier à décrire, en 1860, des tronçons de rempart, des silos dans ce qu’il appelle son musée en plein vent.
Félix Mouret (1862-1939) note en 1895 :
"à la suite de pluies abondantes de l’hiver, sur tout ce vaste plateau s’étaient produits des affaissements circulaires en forme d’entonnoirs qui correspondaient aux orifices des silos et des citernes… La vigne détruite par le phylloxera, avait fait place partout à des champs mal cultivés ou même en friches, sur lesquels le sabot de mon cheval au trot résonnait par endroit comme une surface voûtée […] et dans son sein elle renfermait une foule de cavités qu’il serait du plus grand intérêt d’explorer."
Il acquiert, en 1915, des vignes sur le plateau de l’oppidum où la fouille de 300 tombes à incinérations livre l’une des plus importantes collections de vases grecs, ibères, italiques et d’armement celtique du Sud de la France.
Les campagnes d’exploration de l’agglomération celtique se poursuivent grâce à une série de chantiers par l'abbé Sigal (1877-1945) qui dégage plusieurs quartiers de l’oppidum à flanc de coteau.
Dans les années 50, Jean Jannoray (1909-1958) puis Hubert Gallet de Santerre (1915-1991), professeurs d’archéologie issus de l’école française d’Athènes, installent un chantier-école de l'Université de Montpellier.
Les fouilles deviennent plus méthodiques et permettent de dégager une vaste terrasse de silos au pied de la colline ainsi que des quartiers d’habitat dotés d’une architecture « à la romaine ».
Des opérations de fouilles préventives sont désormais mises en œuvre en amont des chantiers de restaurations ou de construction.
Un programme de recherche est relancé avec l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales afin de mieux cerner l’évolution architecturale et urbaine de l’oppidum dans son environnement naturel d’origine.